... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

dimanche 14 février 2010

tourments

matin captif, tourments, se consoler d'être ce raté-étalon, je suis encore ce destin, " c'est le jeu ! " entends-je au retour sincère de quelque secousse irradiante, ouvrir les grilles même une demi-seconde, j'attends l'astre en funambule figé, fatale, l'attraction étrave fend un univers grisâtre, arrêt factice d'une fluctuation permanente, par-delà l'onde anthropophage et condamnée, en une distraction intense et éphémère, la répulsion serpente en un saisissement aride, souffrir face à ce vide, horror vacui que plus rien ne dissipe, si le sol cède enfin c'est la poutre qui flanche et le foutre épanché se dilue en des fentes mensongères et serviles, canoniser encore pour le pire, " et c'est à vous de choisir ! " comprends-je enfin au milieu des serments qui n'en sont pas à peine, tourments, et cette pensée vaine s'effile et s'enraie pour au moins quelques secondes d'éternité, comme s'étend le frisson au matin scellé de cristal et de larves... ne sais plus, n'ai jamais su peut-être, sombrer est une tâche passagère, guetter, son épiphénomène , plus rien ne s'illumine " il en va de votre tête, ooo ! " sourd d'ici, malhabile, en une salve de souffle ivre, à l'indiscernement certain et caressant... ne pas être inquiet ni confiant, mais ailleurs peut-être,

vendredi 12 février 2010

noèm(i)e # 2: monochromes

# isabelle collin dufresne fut une intime d'andy warhol... pas moi...



# on trouve plus cons que les enfants indigos : leurs parents... un exemple, parmi d'autres, qui me fait penser que non, l'humain n'est pas la panacée... l'huître, en revanche...



# je collectionne les ecchymoses...



# je refuse obstinément d'ingurgiter tout aliment vert, à l'exception des poivrons & piments, mes favoris légumes, quelle qu'en soit la couleur...



# continuer à chercher le jaune une fois que le soleil s'est couché... un destin...



# seulement avec de l'exécrable whisky...


# désirant constater l'imparfait aiguisage de quelque coutelas en ma possession, je fis jaillir le sang de la face antérieure de mon bras gauche, maladroit...



lutte(s)


(...) chair malade enfilée sur un milliard de doigts repas et rots partagés... milichien lèche lèche le cucul chef... "avancez jusqu'au fond ! " - rondo rires d'asiles rythme verre qu'on mâche... " un temps pour naître un temps pour pourrir ! " - " vous les laissez cuire longtemps ? " - " c'est aussi le cobaye à l'oeil ! "... orgue barbare ( blanches geignent / noires râlent )... 01 mange aussi la peau !... expo photos-intimes-d'identité... Dr William dit que l'on doit manger aussi la peau !... soleil rouillé qui s'effondre sur adeptes du dieu-caniveau cohorte de fourmis rouges qui relie vagin à ce qu'il reste de la bouche... " écoutez-moi bien ! : Leur Jardin des Délices n'est plus qu'un amas de débris fumants ! "... langues-apéritif colt-vibro tout le toutim... " je ne suis pas votre chienne ! " - " opposition Votre Horreur ! "... sa carapace de femme se fend en deux un foie jaune une main sur son 45 l'autre dans sa culotte zoom malade marron brouillard poisseux... Mlle Eve utilise son rire pour rendre fou... " deux billets pour le crash test 69 ! "... bidoche liquide vert malaise coule de la bouche petite fille... " une fois j'ai écrasé un de ces rats-putes et le sang a giclé sur moi et j'ai joui ! "... distribution sérum bonne vérité (...)

round 99, jérôme bertin , éditions al dante, pp37/38

noèm(i)e # 1: incarnat horizon

# mellon collie & infinite sadeness... lieu certain d'égarement - nocturne...



# madeleine... chiard j'y cherchais l'eau... au loin se devine pilat, signe de changement - de temps...


# près d'ici, un coup de feu tonna, puis l'éclat de nos rires...



# bruit sourd, indolore craquement, je vis les cieux depuis la chambre...


# licence au crépuscule, frayeurs des nuits sans lune...


# par ici en un ciel insolent et nocturne s'étouffèrent nos cris - de joie...



# sur un sentier pareil, votre gerry fit son voyage au bout de la nuit...