... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

dimanche 29 août 2010

éclair #7

oscillations nocturnes, errances diurnes...
pourquoi m'épargnerais-je ?

samedi 28 août 2010

comax

la brûlure indolente à sa face meurtrie caresse avec lenteur sa membrane servile

ne sait plus bien comax tant langoureux comax

ses pores sont des plaies aux sutures turpides

encore un peu comax court-circuité comax

il s'agit pour icelui de ne pas s'égarer ou à peine peut-être, torture & pulsions,la rancoeur incertaine, à l'envers en clandestines pensées,amère immersion, la morsure est incendie encore il s'agit de faire sa révolution intime et nébuleuse, en exhortations contraires. d'éminences brutales en failles agressives, c'est un parcours lointain qui s'offre à l'oeil ardent...

s'enfonce avant comax toujours ailleurs comax

dégâts/ des os/ lacérations/ spiritueuses/ ivresse/ intense/ introspection/ tirer à vue/ basse/ continue/ à flots/ enivrants/ dans la pénombre/ un spectre/ sa peau/ fendue/ comme son sein

ne sait plus bien comax tant langoureux comax

vendredi 27 août 2010

pirate tu es un squelette et le plus pâle le plus fragile le plus lumineux

" lui seul a pleinement réalisé sur le verbe l'opération correspondant à la sublimation alchimique qui consiste à provoquer l'ascension du subtil par sa séparation d'avec l'épais." (Breton)

voyage de découverte

Il était seul
dans le bas du seul-seul
Un seul à la seule
il seulait
Ca fait deux seuls
deux seuls dans un bas-seul

Un bas-seul ne dure pas longtemps
mais c'est assez quand on est seul
dans le bas du seul-seul



les odeurs de l'amour

s'il est un plaisir
c'est bien celui de faire l'amour
le corps entouré de ficelles
les yeux clos par des lames de rasoir

elle s'avance comme un lampion
son regard la précède et prépare le terrain
les mouches expirent comme un beau soir
une banque fait faillite
entraînant une guerre d'ongles et de dents

ses mains bouleversent l'omelette du ciel
foudroient le vol désespéré des chouettes
et descendent un dieu de son perchoir

elle s'avance la bien-aimée aux seins de citron
ses pieds s'égarent sur les toits
quelle automobile folle
monte du fond de sa poitrine
vire débouche et plonge
comme un monstre marin


l'ardeur désespérée

si le vent le permet
le désespoir ravagera les contrées saines
voisines de l'arc-en-ciel et du pôle de soie
la contrée où les visions des hyménoptères se concrétisent
où l'espoir des uns anime l'ardeur sexuelle des autres
où je passe comme une douleur périodique
qui stimule l'énergie des insectes à carapace de verre

o soupirs insectes d'avenir
je vous attends dans l'ombre que vous connaissez
pour vous confier des secrets qui vous donneront à réfléchir
des secrets si fluides qu'ils couleront entre vos doigts
comme les minutes entre les cuisses d'une jolie femme
et le sommeil des insensés
au soleil
à midi


le genou fendu

l'épaule indifférente
et la bouche malade
sont tombées sur les épines
comme les roses
un oeil les regarde
et s'envolera bientôt
à moins qu'une lumière
ne sorte de l'eau
avec une carpe
pour que tous les poils s'envolent vers le pôle



in le grand jeu (poësie/gallimard)

dimanche 22 août 2010

et pendant ce temps-là, en guiraudie...



extrait de pas de repos pour les braves d'alain guiraudie, le dernier des burlesques...

apophtegme

dis-moi qui tu fouis, je te dirai qui je rée - majeur...

éloge de rien

éloge de rien, dédié à personne, anonyme (voire louis coquelet)





qu'est-ce que l'homme apporte avec lui en venant au monde? rien. que remporte-t-il, quand il en sort? rien.

pâle

sombre/cendres/filament/esbroufes
tendreté de chairs informes
plus jamais ça ritournelle
attendre la nuit
dérives rares affects insanes

il était là seul en sa claustration incertaine s'écoutant prêter quelque oreille servile au dénuement humain il n'y goûte pas ! remettre l'entaille à demain et le crépitement au jour d'après il le savait il souhaitait embrasser ce paysage vain en posture affectée et ce galbe clair ! latence hardie tourmente insolente il laissait encor son regard se perdre ailleurs il était ténébreux ou même

affects insanes dérives rares
morne cette nuit
et ses séides clandestins
en cendres, sombre.

vendredi 13 août 2010

éclair #6

... alone le vin mauvais aux somptueux festins...

mardi 3 août 2010

vive les cons, vive la fête, vive les schtroumpfs !

se taire par la photo: aphorismes (J.R.) bis




souvent, le poing américain n'est pas ton ami...