... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

samedi 10 septembre 2011

rose poussière, extrait...



beauté d'occasion. faite d'emprunts. aux chants, aux mots, aux danses d'une saison. aux nécessités du moment. due à des accidents. ( chez castel, hiver 66: visage blanc, tremblé, sur fond pourpre. visage momentané d'un night-club. quelque inconnu transfiguré dès le moment où il franchit la porte et descend [ainsi passé par le STYX, on devenait une ombre] - et alors comment pourrais-je écrire: "pierre (paul ou jacques) franchit la porte et descendit" puisque je me moque que ce soit pierre  (paul ou jacques) qu'au contraire ce qui m'importe c'est que ce soit n'importe qui - dépouilé de son épaisseur, faisant trois ou quatre gestes précis dictés par la saison, par une foule d'autres personnes qui ne le sont pas.)

in rose poussière, jean-jacques schuhl, gallimard, p.23

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