... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mercredi 31 octobre 2012

syllepse

connexes synapses  neurones
mutuelles engeances équinoxes
soif de faim syllepse
l'itération est un crime
et nos vies blêmes terroristes
pourquoi ?
pauvres, errants, encore nous le sommes
l'oubli comme passion dominante...
quelle est cette musique ?
et son exécution maladive
ta miséricorde mon supplice
parmi les rires...
tout événement est une rencontre
au mérite, proférée
et même encore,
personne ne dort.
comme elle rit...
quelle est cette musique ?
azote ou oxygène argon voire...
alone again or
le destin d'un film est géographique.
l'exploration d'un continent s'impose
comme un élan mélancolique
seul parmi nous tous.


lundi 29 octobre 2012

les lendemains qui chantent...



disparu, le clip originel...

unfinished sympathy

j'ai vu ta fin sibylline, ivre ici-même l'insane salve lasse énigme... imaginaire hier ta fièvre cristalline s'étend presque à l'autre rive. lire des dictionnaires comme on lit des romans partout ailleurs cette rétine; ton inattention mauvaise est rétive. après bien des années, ignorance des cokes et des replis incertains encore nos zones d'ombres. NE DEPLAIRE  A PERSONNE: ni méthédrine ni méthadone, tout va bien en irlande & à bagdad... rester prudent far passare... à l'inutile, l'incertain joindre. tout se plie se déplie se replie encore surgir à fleur de peau subtile. si proche à peine, cette fragrance gratuite, au milieu de rien, ou de personne... garantie romantique au départ et à l'arrivée ... cesser peut-être, qui ? et  nos vies malaises, qui ? voir ailleurs hier. & même. unfinished sympathy . a day without a night ... like a soul whitout mind... le temps m'étreint/ l'espace captive/le vide guide... pour rien, ou presque... et j'ai vu ailleurs cette fresque, blême...

samedi 27 octobre 2012

W

après les masques
les eaux lentes & lourdes irradient
théâtre d'ombres - énergumène
un oeil en chute libre
dire tout haut ce qu'on a pensé trop vite:
la vulgarité.
ici ça chie du roman comme à chaque automne
céphalées clandestines
& visions nocturnes.
je veux te boire.
tatouée cette rétine,
sculptée à l'usure
quitte ou double, qu'il disait
ces gouffres: les chaînes d'info prêtent à rire.
l'espace est le vide
donc...
ce qu'être las veut dire.
promesses insanes,
maison des feuilles...
rien n'est invisible
sinon  à l'invitation du pire, répondre...


lundi 22 octobre 2012

(...) c'est de dire: Ubik...

Je suis Ubik.
Avant que l'univers soit, je suis.
J'ai fait les soleils.
J'ai fait les mondes.
J'ai créé les être vivants et les lieux qu'ils habitent; je les y ai transportés, je les y ai placés.
Ils vont où je veux, ils font ce que je dis.
Je suis le mot et mon nom n'est jamais prononcé, le nom qui n'est connu de personne.
Je suis appelé Ubik, mais ce n'est pas mon nom.
Je suis.
Je serai toujours.

Ubik, P.K.Dick, p.284 (10/18)




cf  ubik, in les nouveaux chemins de la connaissance #ubik #franceculture #dick  à ouïr, certes...

peut-être...

nos vies vos extinctions nos suicides vos abandons nos acides vos pluies nettoient point même crevaison indemne inélégante ou dernière... ton nom... vertige passager. rien à attendre. j'entends fusion incessante. filière exsangue énergumène. sois rien ou toi, voire le même. hier est encore demain. quand  cet atome s'égare, avec délicatesse. je le vois. on le devine à peine. POURQUOI ? à noyer ruiner sombrer éteindre presque. incohérence du réel. éloge du rien. encore un monde fantôme... ou cette crue fascinée... l'autre existe, peut-être...

vendredi 19 octobre 2012

singulière


Je me hais je me charge je m’étends je m’encore je me vomis je m’aime presque je néons en la nuit mensongère j’attends rien hors l’endorphine je mélange je subtile je suis blême à nos zones futiles je me blesse avec élégance en circonstances point même morbides je fuis je merde loin d’ici peut-être je ronge un frein en sursis je m’aperçois livide suicide je creuse encor au fond même et même encor j’aveugle indépendance je suis seul en ce nid je déforme l’ennui et l’atmosphère pour le meilleur du pire insincère je corromps l’ombre et l’improbable semonce je pétrole et alors j’obsolescence même je me noie en cet espace bref je ne rien justifie je m’enfonce toujours bien après les nuits l’insolence en lente lave je sais je fuis je dis je jonche et je ruine alone cette essence je conçois ton répit (hier…)

jeudi 18 octobre 2012

dont got a place

it's like i told ya...

nix nix nix ...





lundi 15 octobre 2012

même après...

hier la fin cet accueil versatile sidère au-delà du vide réel démultiplié ou limpide à peine vraisemblance hautaine  ressemblance inhérente réseau mesquin & rideau lourd ou diffus nébuleuse esquisse après cet abandon non à l'ennui oui à l'échéance fertile ou presque sursaut interrogatif est-il ultime ce pas ? immersion & panorama par ailleurs cette ingratitude. errance souveraine ou stance défoliée. ne rien attendre et voir, au-delà souveraines nos vies transitoires. soyons fol et plus, même après...

arthur cravan, oeuvres

FADAISES

Tes cheveux sont un fleuve et j'en suis riverain.
Quand des peignes captifs, submergeant l'estacade,
Coulant l'éplorement d'une molle cascade,
Ils paraissent polir le roc dur de tes reins.

Frêle sachet de musc, d'ambre et de romarin
Ils versent sur ton front la fraîcheur d'une arcade,
Plus sinistrement noirs qu'une nuit d'embuscade,
Et je pars sur leurs flots, miraculeux marins.

Partir dans tes cheveux, aborder sur tes lèvres;
Flotter évanoui le long de tes yeux mièvres,
Dans un bateau de songe et sans se savoir où.

Mourir des violons aux doigts des virtuoses, 
Et sur la mer des seins jusqu'au golfe du cou
Faire tout en voguant d'exquis naufrages roses !

in premiers poëmes, p.19



Qu'ai-je à voir avec vos petites contradictions , - Le printemps, dans les branches... - Atlas syphilitique - Seigneur, Seigneur ai-je décliné ? et mes jours de nageur - hier à ton souvenir j'ai rêvé faiblement - le corset des roses - carcasse, diamants, pierres aux attraits sexuels - tabac de feuilles - Charente, tes branches et tes mousses - astre de l'Equateur - le passé à l'oeil noir - adolescent et adulte - l'ornithologie descriptive - organes, larves lumineuses - mon tronc - passé à l'oeil noir, avenir au plumage doré - hélas et hourrah ! - pétrifications - Je roule le souvenir de chaudières ruinées - ma panse de cheval - rappelle-toi de partir - or ou taureau, je técraserai, fatalité - mais où est le monument de mes vols, farces ? - l'art, la peinture m'a trahi - organes délicats de la femme - je repose mes jambes sur la mousse - Quel temps te faut-il (...) peinture, et que réclames-tu ? Désirs, vous m'avez laissé à moitié mort sur une chaise - possession - La paresse redoutable - je folâtre sur le gazon - reçois l'insulte d'un élu - le cristal de la lune - romance des lutteurs - le fruit d'une négresse - mes pieds resplendissants, leur splendeur - Modèle d'injustice - esprit de la ruse - trésor des cambrioleurs, des mondains - mille en un - pilier de la folie -

in notes, p.112



A MINA LOY

[Toms River, 20 juillet 1917.]
Ce vendredi.
Ma grande chérie,

Je suis encore un peu assommé et je ne comprends pas très bien si je suis tombé d'une étoile ou d'une branche. Dans ma nouvelle orbe je me sens comme un oignon dans un bocal. je cours, je mange, je nage et ça fait beaucoup de bien à la brute. Mais je dois dire que tu me manques... et beaucoup plus que tu ne l'imagines et ce ne sera qu'à cause de toi que je reviendrai lundi.
A bientôt, mes mignonnes. Mille fois mille baisers.
Arthur Cravan.

in correspondances, p.156


 Arthur Cravan, Oeuvres
poëmes, articles, lettres
éditions ivrea

samedi 13 octobre 2012

les mordicantes, extrait.

CYGNE BLANC DE MEDELLIN CUIT AU NATUREL ET SAUPOUDRE DE COCAÏNE, TOUT SIMPLEMENT

ingrédients (pour 8 personnes)
- 1 cygne de Medellin prêt à cuire
- 1 petite botte de foin
- 2 à 3 grammes de cocaïne du Marché couvert des Arnavaux
- Sel rose et poivre corse (Battesti & fils)
- Huile d'olive du Haut-Var

qualité requise
- quiétude innée


Dans un plat creux en terre, formez un nid de foin, déposez-y le cygne, puis fermez hermétiquement. Cuisez au four traditionnel une heure trente-cinq à cent soixante-dix degrés.
Découpez le cygne encore fumant, arrosez d'un filet d'huile d'olive, salez, poivrez, et saupoudrez de cocaïne, tout simplement.

in les mordicantes, 26 recettes qui plairont à tout le monde, pp 57/59, myriam boisaubert, al dante.

hétérodoxe

hier ai vu lumière hétérodoxe foule usine consciente douleur de l'ombre errements balcon horreur du vide ta rage la glace prise rapide incertaine harmonie l'histoire est lasse par-delà les objections possibles cet échec un triomphe au-delà de limites mensongères et tangibles foudre unitaire béances affalées le semblant est le même encor Silence du Feu Multiple. Silence des Crépuscules et des Couchants de Pluies  littérature vaine/action pure/coma technologique la fragmentation est une nuit la langue/scène sa liturgie de ruptures en finir avec la disparition du soupir point d'infinissance quelque immanence et cette providence l'oubli détruire félons rails amène irrésolue litanie sourde des cris un souffle immanence déchirée par le Temps...

jeudi 11 octobre 2012

j'entends plus la guitare...


anthology of noise & electronic music (vol 5)...



wolfman, hauffman,kuper, riedle, kagel, mâche, lachenmann, maxfield, sosa, chopin & more...

lundi 8 octobre 2012

"sphrases"...

veine filigrane bleutée
métal pulsation/béance
retour;
simulacre/suicide/bombes/abandons
Pensée Pure
n'embrasse que la lèvre
encor
entre les écrans
s'étire
un espace vibrant
plénitude d'une entraille, blême.
impossibilité d'être
après les mensonges
même.
la rage...
ce vacarme étranglé
en ces nuits lasses
"sphrases"...
et grêles litanies,
ces ombres...






samedi 6 octobre 2012

crevaison

parler dans le néant
après les atmosphères
ce qui ronge
promène-moi, enivre rare
par-delà nos eccéités
intenses & captieuses...
la maladie comme remède
crevaison
intermèdes.
terrible-moi, à l'onde incertaine
par ici encor quelques secondes,
venimeuses & lentes, entrailles du vide...

lundi 1 octobre 2012

the big sleep


l'intrigue n'est rien, l'atmosphère, tout... et bien plus encore.
sublime métrage.