... MAIS ELLE PERDURE, LA FOLIE

photographie: mat jacob

mardi 22 juillet 2014

bordel certain encor...

 Cette nuit ma tête bouillonne.
 Puisqu'il est une terreur de penser quand ça n's'applique pas. Mon premier projet se tourne. Je voulais noter et je ne notais pas. Mes draps ont des idées pièges. Repensant à mes situations d'échanges, je pouffe. J'imagine. Ces relations existent hors de ma tête, pourtant je les conceptualise. Interprétations, je concentre mes mensonges. Si peu s'entend comme ça se livre. Je m'accomplis quand je m'exprime. Dans mes draps, je n'voudrais pas péter mon être. Je trie mes sources de réflexion en appui sur la vie. J'affirme les opinions de ce que je dis.
 L'autre soir, le jeune homme me confia que je lui inspirais l'envie d'aller dormir. Quelle antipathie auditive. Je m'inscris sur son front en attente, car il réplique qu'il voulait parler au meilleur sens du terme. Malheureusement, je n'connais pas ce sens. Je souris pour ne pas radicaliser l'expression de mon sourcil que souleva la déception. Maladresse de la langue. Il aurait fallu que l'on se connaisse pour que l'on se dise. Depuis que le relationnel déclenche des pauses; ici, je marque un point d'interrogation sur l'origine qui me rédige. Il comprit la logique sans que je la déchiquette. Autrement nous serions restés suspendus à un malentendu interprétatif. Demeure lointaine, sur des vers de périphérie, mes oreillent s'installèrent. Ses mots ne furent pas forcément les meilleurs outils qu'il eut pour évoquer son expression. Je fus vexée par commotion inculte. Ce qui me concerne n'entretient pas l'autre. Ressassant le partage, je m'approprie la reliure. Rédaction qui m'appartient. Je voudrais me taire. Pourtant j'observe ce qui n'est pas essentiel. Je me sacralise en créant mes sens. Et je sacrifie mon ego en ne voulant plus marcher que sur mes pas nets. Je n'penserais plus comme une enfant unique. je fraternise en m'arrêtant sur l'autre. Mon acte est créatif plus qu'intellectuel. Je patauge dans les phosphènes babyloniques. Sans penser, je reçois ce à quoi je rêve proprement.


in Le Livre de l'immaturité, pp 70/71, Eva Steinitz, éditions Allia

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